Museos escolares 11
Le musée départemental de l'Education de Saint-Ouen-l'Aumône.
Un musée...
À l'origine, une association d'instituteurs, Le centre d'animation pédagogique et d'audiovisuel, collecte et sauvegarde le mobilier, le matériel et les manuels scolaires du département. Cette entreprise se concrétise en 1982 lorsque qu'une exposition est réalisée pour commémorer le centenaire de l'école publique. La manifestation est un succès, les dons d'objets importants, des documents remarquables sont rassemblés. L'Inspection académique et le Conseil général du département décident alors la création du Musée départemental de l'Éducation, pour permettre l'exploitation permanente des collections qui ont été réunies. Le Musée est installé dans l'ancienne école de filles de Saint-Ouen-l'Aumône, bâtie en 1903, particulièrement bien adaptée au projet par son architecture, et aussi par sa situation géographique dans le département : au cœur d'une ville en évolution, à proximité d'une gare (et bientôt du RER), à 3/4 d'heures de Paris, à côté de ce qui deviendra l'IUFM, et dans une école en activité !Le musée se donne pour mission de poursuivre la collecte, devient un lieu de recherche, d'étude et de conservation du patrimoine scolaire.Une équipe des plus réduite va se mettre à la tâche; Serge Lesmanne, bien sûr - tour à tour instituteur, collectionneur, restaurateur, chercheur, concepteur et réalisateur d expositions, éditeur, gestionnaire, documentaliste, animateur - mais aussi Pierrette Laridan et Paul Rivière, pour ne citer qu'eux, vont être les artisans de la réussite. Ils vont permettre à cette idée généreuse de prendre corps: ils vont donner sa réalité au projet et nous transmettre un véritable patrimoine. Le musée départemental de l'Éducation devient un lieu de ressources, il a une collection particulièrement intéressante. Une reconstitution de classe 1900 tenant lieu d'exposition permanente et des expositions temporaires thématiques sont proposées ainsi qu'un accompagnement aux visites des classes. Très apprécié des enseignants, le musée reçoit des scolaires en nombre important mais reste peu fréquenté par les autres publics.
Une étape, des questions, la transmission
Après plus de dix années d'un travail passionné, en 1996, l'équipe des "Pères fondateurs" part en retraite. La succession n'est pas simple, l'évolution du musée rend nécessaire une clarification de sa situation. En fait, passé le temps de la " création du site ", les énergies et les soutiens dont il a pu bénéficier, souvent liés aux volontés individuelles et ponctuelles ont disparu.Reste une collection, une gestion au quotidien devenue très lourde, des personnels à rémunérer, une structure à faire vivre et des moyens qui n'ont pas été croissants, ni du point de vue de la mobilisation des bénévoles, ni du point de vue financier. On se retrouve donc dans une sorte d'impasse, trop petit pour retenir l'attention des institutions, trop grand pour vivre en autonomie.
Quel rôle, quels objectifs pour ce musée ?
Des questions se posent, des difficultés surgissent et concernent :
- La remise en cause par les institutions partenaires du bien fondé d'une telle entreprise et des moyens qui lui sont attribués; - La succession : qui, comment ? n'est-ce pas le moment de modifier le statut juridique du musée ? Jusqu'alors associatif et contractuel, peut-il devenir un service du Conseil général ? Doit-il au contraire être plus étroitement rattaché à l'Éducation nationale et être associé à l'IUFM ou au CDDP ?- Les personnels : bénévoles ? Associatifs ? Institutionnels ? Professionnels de l'Éducation, de la Culture ?- Les collections : leur préservation, leur conservation, leur exploitation, leur statut ? Leur devenir en cas de disparition de l'association gestionnaire ? - L'exploitation des collections : quelle accessibilité pour les chercheurs ? Comment entreprendre un inventaire ? Qui pour accompagner les recherches ? Quelle caution scientifique ? Quelles restitutions pour quels publics ? Comment réaliser une exposition ? Quel type d'animation ? - Les publics : peut-on se satisfaire d'un public dit " captif ", celui des écoles ? Comment ouvrir vers les autres publics ? A quelles conditions ? - Le lieu : l'activité s'est développée, l'espace est dorénavant très exigu ; doit-on réaménager et comment ? Doit-on déménager ?
…
De 1997 à1998, un travail de réflexion et de structuration est entrepris afin de donner un projet d'avenir du musée.Il faut dans un premier temps définir ses missions, son projet scientifique que et culturel et les objectifs visés en terme de public...Comment est perçue l'école aujourd'hui ? Comment l'était-elle autrefois ? Quel est son rôle ? Quel est son avenir ? Et plus largement, quelle image de notre société renvoie-t-elle ? Comment traduit-elle ses changements et comment s'implique-t-elle dans ses évolutions ?La convention de partenariat d'origine va être actualisée, elle définira précisément le rôle de chacun des partenaires (Conseil général, Inspection académique, Commune, Association).Lieu de recherche, de conservation, d'éducation et de culture, le musée aura pour missions :
* d'étudier et de participer à la recherche pédagogique.
* de conserver, d'inventorier et d'enrichir le patrimoine scolaire,
* de présenter les collections au public en proposant des animations diversifiées,
* d'accueillir le public, d'assurer un service éducatif,
* de réfléchir à la place et à l'évolution de l'École dans son environnement social, éducatif et culturel.
Il participera à la politique culturelle et touristique du département et affirmera sa spécificité locale.
La convention de partenariat donne au musée les conditions de son fonctionnement premier, elle engage les signataires et permet de se mettre au travail. Elle ne prévoit pas le financement de l'exploitation des collections : la programmation culturelle, la transposition nécessaire pour donner l'accès aux différents publics, à la population tout entière concernée par ce type de musée, ne sont aucun à moment prises en compte ou prévues autrement que par l'autofinancement.
Il faudra donc, pour trouver les moyens de notre politique culturelle, développer nos recettes propres et avoir recourt aux soutiens ponctuels d'organismes divers sollicités en fonction des projets.
Enfin travailler avec le musée national de l'Éducation et avec les autres sites s'intéressant au patrimoine de l'éducation, est peut-être la solution pour inscrire le site dans une problématique plus large, tout en lui apportant des ressources du point de vue scientifique, une aide méthodologique, des formations adaptées...
Pour terminer, j'insisterai sur le véritable enjeu de ce type de structure : il concerne le public.Une fois établis les liens étroits entretenus avec la famille des musées de l'éducation et des musées de société, des écomusées, après avoir fait les choix d'orientations générales qui inscrivent le site comme lieu de rencontre entre l'école et son environnement, reflet de la société et de son évolution, mais aussi lieu placé au cœur de l'actualité et de la vie urbaine contemporaine, il s'agira de s'intéresser au visiteur et au processus qui permettra de le rendre bénéficiaire de l'offre culturelle qui lui aura été proposée.
Le musée départemental de l'éducation 2 rue des Écoles 95310 Saint-Ouen-l'Aumône Téléphone : O134 64 08 74 Télécopie : O134 64 52 08
Présentation - descriptif
Comment est perçue l'école aujourd'hui ?
Un musée...
À l'origine, une association d'instituteurs, Le centre d'animation pédagogique et d'audiovisuel, collecte et sauvegarde le mobilier, le matériel et les manuels scolaires du département. Cette entreprise se concrétise en 1982 lorsque qu'une exposition est réalisée pour commémorer le centenaire de l'école publique. La manifestation est un succès, les dons d'objets importants, des documents remarquables sont rassemblés. L'Inspection académique et le Conseil général du département décident alors la création du Musée départemental de l'Éducation, pour permettre l'exploitation permanente des collections qui ont été réunies. Le Musée est installé dans l'ancienne école de filles de Saint-Ouen-l'Aumône, bâtie en 1903, particulièrement bien adaptée au projet par son architecture, et aussi par sa situation géographique dans le département : au cœur d'une ville en évolution, à proximité d'une gare (et bientôt du RER), à 3/4 d'heures de Paris, à côté de ce qui deviendra l'IUFM, et dans une école en activité !Le musée se donne pour mission de poursuivre la collecte, devient un lieu de recherche, d'étude et de conservation du patrimoine scolaire.Une équipe des plus réduite va se mettre à la tâche; Serge Lesmanne, bien sûr - tour à tour instituteur, collectionneur, restaurateur, chercheur, concepteur et réalisateur d expositions, éditeur, gestionnaire, documentaliste, animateur - mais aussi Pierrette Laridan et Paul Rivière, pour ne citer qu'eux, vont être les artisans de la réussite. Ils vont permettre à cette idée généreuse de prendre corps: ils vont donner sa réalité au projet et nous transmettre un véritable patrimoine. Le musée départemental de l'Éducation devient un lieu de ressources, il a une collection particulièrement intéressante. Une reconstitution de classe 1900 tenant lieu d'exposition permanente et des expositions temporaires thématiques sont proposées ainsi qu'un accompagnement aux visites des classes. Très apprécié des enseignants, le musée reçoit des scolaires en nombre important mais reste peu fréquenté par les autres publics.
Une étape, des questions, la transmission
Après plus de dix années d'un travail passionné, en 1996, l'équipe des "Pères fondateurs" part en retraite. La succession n'est pas simple, l'évolution du musée rend nécessaire une clarification de sa situation. En fait, passé le temps de la " création du site ", les énergies et les soutiens dont il a pu bénéficier, souvent liés aux volontés individuelles et ponctuelles ont disparu.Reste une collection, une gestion au quotidien devenue très lourde, des personnels à rémunérer, une structure à faire vivre et des moyens qui n'ont pas été croissants, ni du point de vue de la mobilisation des bénévoles, ni du point de vue financier. On se retrouve donc dans une sorte d'impasse, trop petit pour retenir l'attention des institutions, trop grand pour vivre en autonomie.
Quel rôle, quels objectifs pour ce musée ?
Des questions se posent, des difficultés surgissent et concernent :
- La remise en cause par les institutions partenaires du bien fondé d'une telle entreprise et des moyens qui lui sont attribués; - La succession : qui, comment ? n'est-ce pas le moment de modifier le statut juridique du musée ? Jusqu'alors associatif et contractuel, peut-il devenir un service du Conseil général ? Doit-il au contraire être plus étroitement rattaché à l'Éducation nationale et être associé à l'IUFM ou au CDDP ?- Les personnels : bénévoles ? Associatifs ? Institutionnels ? Professionnels de l'Éducation, de la Culture ?- Les collections : leur préservation, leur conservation, leur exploitation, leur statut ? Leur devenir en cas de disparition de l'association gestionnaire ? - L'exploitation des collections : quelle accessibilité pour les chercheurs ? Comment entreprendre un inventaire ? Qui pour accompagner les recherches ? Quelle caution scientifique ? Quelles restitutions pour quels publics ? Comment réaliser une exposition ? Quel type d'animation ? - Les publics : peut-on se satisfaire d'un public dit " captif ", celui des écoles ? Comment ouvrir vers les autres publics ? A quelles conditions ? - Le lieu : l'activité s'est développée, l'espace est dorénavant très exigu ; doit-on réaménager et comment ? Doit-on déménager ?
…
De 1997 à1998, un travail de réflexion et de structuration est entrepris afin de donner un projet d'avenir du musée.Il faut dans un premier temps définir ses missions, son projet scientifique que et culturel et les objectifs visés en terme de public...Comment est perçue l'école aujourd'hui ? Comment l'était-elle autrefois ? Quel est son rôle ? Quel est son avenir ? Et plus largement, quelle image de notre société renvoie-t-elle ? Comment traduit-elle ses changements et comment s'implique-t-elle dans ses évolutions ?La convention de partenariat d'origine va être actualisée, elle définira précisément le rôle de chacun des partenaires (Conseil général, Inspection académique, Commune, Association).Lieu de recherche, de conservation, d'éducation et de culture, le musée aura pour missions :
* d'étudier et de participer à la recherche pédagogique.
* de conserver, d'inventorier et d'enrichir le patrimoine scolaire,
* de présenter les collections au public en proposant des animations diversifiées,
* d'accueillir le public, d'assurer un service éducatif,
* de réfléchir à la place et à l'évolution de l'École dans son environnement social, éducatif et culturel.
Il participera à la politique culturelle et touristique du département et affirmera sa spécificité locale.
La convention de partenariat donne au musée les conditions de son fonctionnement premier, elle engage les signataires et permet de se mettre au travail. Elle ne prévoit pas le financement de l'exploitation des collections : la programmation culturelle, la transposition nécessaire pour donner l'accès aux différents publics, à la population tout entière concernée par ce type de musée, ne sont aucun à moment prises en compte ou prévues autrement que par l'autofinancement.
Il faudra donc, pour trouver les moyens de notre politique culturelle, développer nos recettes propres et avoir recourt aux soutiens ponctuels d'organismes divers sollicités en fonction des projets.
Enfin travailler avec le musée national de l'Éducation et avec les autres sites s'intéressant au patrimoine de l'éducation, est peut-être la solution pour inscrire le site dans une problématique plus large, tout en lui apportant des ressources du point de vue scientifique, une aide méthodologique, des formations adaptées...
Pour terminer, j'insisterai sur le véritable enjeu de ce type de structure : il concerne le public.Une fois établis les liens étroits entretenus avec la famille des musées de l'éducation et des musées de société, des écomusées, après avoir fait les choix d'orientations générales qui inscrivent le site comme lieu de rencontre entre l'école et son environnement, reflet de la société et de son évolution, mais aussi lieu placé au cœur de l'actualité et de la vie urbaine contemporaine, il s'agira de s'intéresser au visiteur et au processus qui permettra de le rendre bénéficiaire de l'offre culturelle qui lui aura été proposée.
Le musée départemental de l'éducation 2 rue des Écoles 95310 Saint-Ouen-l'Aumône Téléphone : O134 64 08 74 Télécopie : O134 64 52 08
Présentation - descriptif
Comment est perçue l'école aujourd'hui ?
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